Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord

Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord

Les forêts sont essentielles pour les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord

La Commission des forêts et des parcours pour le Proche-Orient appelle à renforcer les efforts pour réduire la dégradation des forêts et la déforestation

21 octobre 2021, Le Caire – La restauration et la gestion durable des forêts afin de maximiser leurs contributions positives aux moyens de subsistance et à la sécurité alimentaire des populations rurales constituent un défi majeur pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, a-t-on appris cette semaine lors de la 25ème session de la Commission des forêts et des parcours pour le Proche-Orient (NEFRC).

Accueillie virtuellement par l’Égypte, la session a également souligné la nécessité de systèmes agroalimentaires durables qui contribuent à la gestion durable des forêts et des terres.

« Les faits montrent une tendance croissante : les pays sont capables d’atteindre la sécurité alimentaire sans réduire leur couverture forestière », a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO.

Le représentant régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, M. Abdulhakim Elwaer, a souligné dans un discours prononcé en son nom par Serge Nakouzi, représentant résident adjoint, l’importance des systèmes d’utilisation des terres qui intègrent l’agriculture, l’élevage et les arbres.

« Pour mieux gérer et conserver nos ressources en forêts et en terres de parcours, nous devons repenser notre façon de faire », a déclaré M. Elwaer.

 

Diminution de la superficie forestière

Le Proche-Orient et l’Afrique du Nord représentent 10% des terres émergées de la planète mais ne contiennent que 1% des forêts du monde, soit 41,5 millions d’hectares, selon l’Évaluation des ressources forestières mondiales de la FAO.

Les forêts sont néanmoins vitales pour les moyens d’existence des populations rurales de la région, car elles produisent du bois de chauffe, du fourrage, des aliments et des médicaments. Elles fournissent également des services écosystémiques essentiels qui soutiennent l’agriculture durable, comme la protection des sols, la régulation de l’approvisionnement en eau, la fourniture d’habitats pour les pollinisateurs et la contribution à l’atténuation du changement climatique.

Toutefois, la superficie forestière au Proche-Orient et en Afrique du Nord continue de diminuer, avec une perte nette signalée de 2,8 millions d’hectares de forêts (-6 pour cent) entre 1990 et 2020, selon les participants à la session.

« Les forêts et les terres de parcours souffrent de pressions croissantes causées par des facteurs humains et naturels tels que le changement d’affectation des terres, les incendies, la sécheresse et le changement climatique, ce qui entraîne leur dégradation rapide », a déclaré M. Elwaer.

 

Feux de forêt et conflits

La Commission a appelé à redoubler d’efforts pour réduire la dégradation des forêts et des terres de parcours et la déforestation, et a souligné les possibilités offertes par la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) pour la restauration des forêts à grande échelle.

Les experts ont souligné la nécessité de renforcer la collaboration régionale pour protéger les forêts face aux défis liés au changement climatique, notamment les incendies de forêt et les feux de friches – qui ont fait des ravages cette année en Algérie, au Liban, en Tunisie et en Turquie – et la propagation de parasites et de maladies qui nuisent à la santé des arbres forestiers.

Les conflits dans la région ont entre-temps entraîné la dégradation des forêts et des prairies en raison d’une utilisation non durable par les personnes déplacées. Un soutien immédiat est nécessaire pour protéger et restaurer ces ressources naturelles en Syrie, au Liban, en Irak et au Soudan.

La Commission a également appelé les pays à investir dans le renforcement du potentiel des produits forestiers non ligneux de la région, qui comprennent le miel, les pignons, les gommes et les plantes médicinales et aromatiques.

 

À propos de la Commission des forêts et des parcours pour le Proche-Orient

La Commission des forêts et des parcours pour le Proche-Orient a pour mandat de conseiller l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les questions les plus importantes relatives aux forêts du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, en fonction des priorités nationales et régionales des pays.

La 25ème session de la Commission des forêts a été suivie par plus de experts de pays de la région, et représentants d’organisations intergouvernementales mondiales et régionales. M. El Said El Qosair, ministre égyptien de l’agriculture et de la mise en valeur des terres, a ouvert la session par l’intermédiaire de son conseiller, M. Naim Moselhy, qui l’a représenté lors de la session.